10/10/2006: Bruxelles-Capitale : Ne pas confondre vitesse et précipitation

Evidemment si tout s’est bien passé, cela ne peut être qu’en apparence. Le bon déroulement d’une élection ne se mesure pas dans le temps moyen d’attente ou le nombre de pannes. La vraie mesure pour certifier le bon déroulement d’une élection est plutôt la confiance que les citoyens peuvent avoir dans les résultats du scrutin ayant la certitude de l’absence d’irrégularités.

Or, avec le vote électronique, le déroulement du scrutin est invisible pour les yeux, les assesseurs ne peuvent attester que d’une chose : les machines ont fonctionné sans panne. Mais, le vote émis est-il bien inscrit sur la carte magnétique, l’urne électronique lit-elle et totalise-t-elle correctement les cartes ? Ils ne penvent l’attester. Les erreurs, volontaires ou non, ne pourront être visibles que si les résultats sont mathématiquement impossibles à expliquer. Même un résultat surprenant pour les politologues du pays doit être accepté lorsque les machines ont "parlé".

Il n’y a pas en Belgique d’urgence a connaître les résultats de l’élection le soir même. Mais la pression médiatique et la volonté des candidats d’être informés le plus rapidement possible poussent à plus de rapidité.

Le vote électronique, lorsqu’il a été introduit, devait être la solution ultime permettant d’avoir une "vraie" soirée électorale digne de ce nom.
Depuis l’arrivée de la télévision tout a été fait pour accélérer les choses : de l’introduction du crayon rouge (plus facile à identifier que le crayon noir) à celle des équipes de dépouillement (pour remplacer les groupes de trois présidents de bureau) en passant par la séparation entre l’équipe du matin et celle du soir.

Sur le plan de la vitesse, la région de Bruxelles-Capitale a fait aussi bien en 2006 qu’en 2004, avec des bureaux de vote officiellement ouverts jusqu’à 16H00 au lieu de 15H00 (pour prévoir une augmentation du nombre de votants).

Malheureusement, le pourcentage de bureaux "dépouillés" a diminué en début de soirée électorale. Pourquoi ? C’est comme si des résultats déjà engrangés avaient dû être retirés en cours de comptage.
Même si les élections américaines nous ont appris la possibilité de résultats négatifs et celles de Schaerbeek en 2003 la possibilité de rayons cosmiques dans l’atmosphère influençant la mémoire de l’ordinateur, il doit bien y avoir une nouvelle explication à ce ralentissement de la publication des résultats !

Voici l’image de la soirée :

http://elections.belbone.be/rb/fr/local_brussels/evolution/res10034.html

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Voici l’heure des derniers dépouillements :

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