27/03/2010: Qui aura le courage de dire non au vote électronique ?
Peu importe le niveau de pouvoir qui décidera ou payera la continuation du vote électronique... Ce sont toujours les citoyens qui payent la note. Mais c’est surtout la démocratie qui sort perdante.
Tous les éléments semblent réunis pour en finir avec le vote électronique :
Critiques de l’OSCE.
Critiques du collège des experts.
Critiques des scientifiques auteurs du rapport BeVoting.
Machines qui ne sont plus sous contrat de maintenance.
Pièces de rechange difficiles à trouver (écran CRT, crayon optique, lecteur de disquette, ...).
Crise et rigueur budgétaire.
Mais la seule chose qui semble inquiéter les hommes politiques c’est que ce ne soit pas leur niveau de pouvoir qui paiera la prolongation de l’utilisation de ces vieilles machines à voter.
Personne ne semble vouloir être celui qui décidera de la fin du vote électronique.
Il existe pourtant pleins de bonnes raisons, autres que l’argent, pour en finir avec le vote électronique :
Il ne permet aucun contrôle citoyen.
Il n’est pas facile à utiliser pour un grand nombre de nos concitoyens.
Il est capable de produire des résultats aberrants.
Il ne permet pas de se protéger des erreurs informatiques (bugs).
Il est pratiqué sans respect des procédures supposées garantir la sécurité du système.
Il permet des fraudes invisibles et indétectables par les assesseurs et les témoins des partis.
Il ne respecte pas le secret du vote des électeurs non belges.
Il permet que le secret du vote soit violé, soit à distance, soit par l’analyse des disquettes de résultats.
Il n’est pas très écologique.
De son côté, le vote papier possède des propriétés irremplaçables avec en plus un rapport qualité/prix défiant toute concurrence.
Avec le vote papier :
N’importe quel citoyen est capable de comprendre comment on passe de l’expression de la volonté de l’électeur au résultat des élections.
Chaque citoyen peut, suivant son niveau de participation à l’élection, observer le bon déroulement et le respect des règles.
L’électeur est certain que c’est son bulletin tel qu’il l’a rempli qui sera compté.
Même les citoyens qui ne comprennent rien à l’informatique peuvent voter sans assistance.
Les témoins de parti peuvent réellement surveiller l’ensemble des opérations électorales et s’assurer ainsi de l’honnêteté des résultats.
En cas de contestation, il est toujours possible de recompter les bulletins de vote.
Surveiller le bon déroulement des élections ne nécessite ni experts en informatique du ministère de l’Intérieur, ni techniciens de firmes privées.
Le secret des votes est bien gardé et on ne peut détecter à distance le choix d’un électeur.
Même si le vote papier coûtait dix fois plus cher que le vote électronique, le vote papier resterait préférable au vote électronique utilisé en Belgique...
Et, dans les faits, il coûte trois fois moins cher que le système automatisé utilisé jusqu’ici.
PourEVA