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29/04/2015: Réaction à l’article de la RTBF sur le prochain mode de scrutin


Le site info de la RTBF publie ce mercredi 29 avril 2015 un article intitulé "Prochain mode de scrutin à Bruxelles : électronique ou papier ?" signé par Philippe Carlot.
PourEVA y réagit.

Monsieur le journaliste,

Depuis le 17 mars dernier, l’association de citoyens PourEVA a contacté les 56 communes (wallonnes et bruxelloises) victimes du "bug du 25 mai" afin d’attirer leur attention sur l’urgence de prendre position sur la question du système de vote que les autorités proposent aux citoyens pour exprimer leur volonté politique de représentation.

Ce système doit être simple, accessible, fiable, contrôlable et respecter les principes démocratiques d’universalité et de secret du vote. Et, pour bien faire, le système utilisé ne doit pas être hors de prix.

Vous le verrez dans notre courrier adressé aux conseillers communaux, l’expérimentation électronique menée depuis 20 ans en Belgique n’est en aucune façon concluante, de multiples problèmes émaillant quasi chaque scrutin (enfin, les problèmes détectés) quel que soit le système automatisé utilisé.

Le seul véritable résultat obtenu est d’avoir diminué le nombre de citoyens consacrant une partie de leur dimanche électoral à l’acte fondamental d’une démocratie représentative : la désignation de ses mandataires. Est-ce une avancée démocratique ? Éloigner le citoyen du processus et des procédures électorales n’est, à nos yeux, pas un moyen de réduire le fameux "fossé" décrié à l’approche de chaque scrutin.

Le "bug du 25 mai" a gravement entamé la confiance du citoyen dans le système électoral. Dans quel état d’esprit ira-t-il dorénavant exprimer son choix alors qu’il sait que sa voix pourrait être annulée (par des techniciens ?) en raison d’une simple erreur d’écriture dans le programme informatique ?

Nous pouvons évidemment vous apporter de plus amples informations au sujet de ce “bug”, de ses conséquences et des “intox” qu’il permet.

En outre, à l’heure de l’annonce de sacrifices importants imposés aux citoyens (réductions voire abandons de services ou de prestations), aucun niveau de pouvoir n’a les moyens de gaspiller les contributions des citoyens pour équiper plus d’un millier de bureaux de vote (que ce soit en location ou acquisition) avec des machines qu’aucun citoyen (électeur, assesseur, Président de Bureau ou de Canton) n’est en mesure de vérifier.

Suite à notre courrier, force est, à ce jour, de constater que moins d’une commune sur 8 ne daigne même seulement accuser réception d’un envoi adressé à leur secrétaire communal ou directeur général. Est-ce à cette aune que nous devons juger de la qualité et de la vitalité démocratique de notre système représentatif ?

Cette apparente apathie politique pourrait traduire à la fois la crainte de prendre une décision et la volonté d’en faire porter la responsabilité par un niveau de pouvoir politique supérieur (la Région, le Fédéral). Certains, et non des moindres (ministres, bourgmestres, échevins…), nous l’ont explicitement exprimé.

Il est temps de rendre aux citoyens la faculté de pouvoir contrôler les procédures de désignation de leurs représentants. Il en va du fondement même de notre démocratie.

PourEVA est bien évidemment à votre disposition pour toute rencontre et/ou information complémentaire.